1
Introduction (durée indicative : 1 semaine)
Le
choix d'un exemple pertinent permettra de mettre en évidence
la complexité et la diversité des formes des liens
économique, social et politique. Il s'agit de proposer une
"sensibilisation" en questionnant de manière convergente un
"objet" qui ne peut évidemment être soumis à un
examen approfondi en début d'année. Cet exemple
pourrait être l'introduction de l'euro ou l'aménagement
et la réduction du temps de travail (ARTT). Naturellement
d'autres exemples pourront être mobilisés en fonction de
l'actualité.
2
Les activités économiques et sociales
Cette
première partie doit conduire les élèves
à la maîtrise d'un certain nombre de concepts et de
notions-clés qui leur permettront de comprendre le
fonctionnement de nos économies, l'organisation sociale et le
cadre politique de nos sociétés. Pour la clarté
de l'exposé et pour des raisons didactiques, chaque domaine a
été envisagé successivement. La seconde partie
du programme se prêtera davantage à une approche
transversale caractéristique des sciences économiques
et sociales : on y mobilisera des concepts et des raisonnements issus
des différentes disciplines concernées pour comprendre
les sociétés contemporaines.
2.1 Les activités économiques (durée indicative
: 6 semaines)
Une
représentation du fonctionnement de l'économie
Le
professeur soulignera que toute représentation du
fonctionnement de l'économie passe par des modèles
simplifiés de la réalité. L'enseignement
s'appuiera sur la comptabilité nationale comme outil d'analyse
et de représentation du fonctionnement de l'économie.
L'objectif est ici de donner aux élèves, sans entrer
dans le détail technique des outils, le vocabulaire
nécessaire à la lecture des informations
économiques et sociales et de présenter les
mécanismes élémentaires de fonctionnement de
l'économie.
Les acteurs et leurs relations
Les
acteurs retenus sont désignés selon leur fonction
principale. Il s'agit d'élaborer avec les élèves
un circuit économique simplifié et de définir
les concepts élémentaires qui s'y rattachent
(production, revenu, dépense).
Les échanges extérieurs
Notre
économie s'insérant de plus en plus dans un cadre
mondial, ce circuit sera présenté en économie
ouverte, en y intégrant les échanges extérieurs
dont l'analyse sera faite en classe terminale. On s'en tiendra donc
ici à une analyse des échanges de marchandises et de
services avec les outils dont la liste figure dans la colonne des
notions à connaître et savoir utiliser. La balance des
paiements n'est pas au programme.
La mesure de l'activité économique
La
mesure de l'activité économique n'appelle pas à
une étude de la comptabilité nationale envisagée
sous l'angle technique. On ne présentera aux
élèves ni le tableau entrées-sorties (TES) ni le
tableau économique d'ensemble (TEE) mais seulement les
principaux concepts qu'ils devront pouvoir utiliser pour analyser la
conjoncture et comprendre les mécanismes économiques
présentés ultérieurement. Dans cette optique,
l'étude de l'équilibre emplois-ressources est
privilégiée. La liste des notions à
connaître est volontairement limitée, dans le souci
d'alléger le programme : ratios simples et d'usage courant en
politique économique, agrégats permettant une bonne
compréhension de l'équilibre emplois-ressources.
Le
financement de l'économie
L'étude
de ce thème est nécessaire à la cohérence
de la présentation des mécanismes fondamentaux.
L'équilibre financier des agents
L'étude
du financement de l'économie sera facilitée par le
recours à une présentation comptable simple permettant
d'analyser la limitation des ressources face aux emplois. Les
applications au budget d'un ménage ou au compte d'exploitation
d'une entreprise pourront amener les élèves à
réfléchir sur les moyens de desserrer les contraintes
financières ou de s'y adapter. Dans une optique de stocks, la
situation patrimoniale pourra également être
envisagée : il sera alors possible d'illustrer par des
exemples l'importance des distinctions entre actif et passif, actif
brut et actif net. L'objectif sera de montrer comment peuvent
s'ajuster créances et dettes.
Financement intermédié et financement de marché
Le
rôle des marchés financiers sera abordé sans
approfondir l'analyse de leurs mécanismes : il s'agit de
montrer leur rôle dans l'ajustement des capacités et des
besoins de financement des entreprises, et d'expliquer aux
élèves qu'il existe deux modes de financement de
l'économie : le financement intermédié (le
crédit bancaire notamment) et le financement direct par les
marchés dont l'importance s'est développée.
On
présentera aux élèves les
caractéristiques des principaux instruments (action,
obligation). Il conviendra que les élèves connaissent
les notions de taux d'intérêt nominal et
réel.
Formes et fonctions de la monnaie
Les
élèves devront être capables de préciser
ce qu'est la monnaie, d'en connaître les formes et de
distinguer la monnaie de ses supports matériels.
On
soulignera la dimension conventionnelle de la monnaie et le fait que
sa valeur dépend de la confiance qu'on lui accorde. À
ce propos, on définira le pouvoir d'achat de la monnaie. On
montrera aux élèves que la monnaie est un
élément de la souveraineté, mais pas
forcément de la souveraineté nationale. On pourra se
référer à l'introduction de l'euro .
Création monétaire
On
remarquera que le pouvoir de création monétaire
appartient aux banques commerciales, la banque centrale en
exerçant le contrôle et la régulation. Les
modalités techniques de la création monétaire ne
seront pas étudiées en tant que telles. Mais on
présentera les mécanismes simples du crédit et
de la création monétaire par les banques dans une
économie schématique, ce qui permettra d'évoquer
le rôle de la banque centrale. Le principe de refinancement des
banques par la banque centrale sera présenté en faisant
une brève analyse du refinancement par le marché
monétaire.
2.2 L'organisation sociale (durée indicative : 6 semaines)
La
question de la construction du lien social est abordée dans
cette partie. Il s'agit de montrer la spécificité de
l'approche sociologique en initiant les élèves aux
principaux concepts et aux principales problématisations de la
sociologie.
La
structure sociale
Il
s'agit de montrer que les sociétés occidentales
contemporaines sont égalitaires en droit, mais demeurent,
comme n'importe quelle société,
différenciées car structurées par des
distinctions, voire des inégalités ou
hiérarchies diverses. On pourra définir, au sens large,
"structure sociale" et "groupes sociaux" en mentionnant les genres,
les âges et les différences culturelles comme
définissant des appartenances, pour insister ensuite sur la
profession et la position dans le système productif.
Une classification de la population : les professions et
catégories socioprofessionnelles (PCS)
On
invitera les élèves à une réflexion sur
les principes de construction de "l'outil" PCS, qui a
été simplement présenté en classe de
seconde. A partir d'exemples, on en montrera l'intérêt
dans le repérage des groupes sociaux mais aussi les limites
(en termes d'homogénéité /
hétérogénéité par exemple). Les
hypothèses qui sont au fondement de cet outil seront ainsi
mises en évidence.
Classes et stratification sociales
Il
s'agit ici d'étudier la pertinence du concept de classes
sociales dans la description et l'analyse de la structure
sociale.
On
montrera que les sociétés peuvent être
analysées :
-
dans une perspective holiste, ce qui conduit notamment à
adopter une conception réaliste des classes sociales, dans
laquelle les conflits jouent un rôle central ;
-
dans une perspective individualiste qui débouche sur une
conception nominaliste de la stratification sociale.
On
soulignera donc la distinction entre les concepts de classe et de
strate.
La
socialisation : déterminismes et interactions
À
partir d'études comme celles relatives aux sexes (genres) ou
aux âges, on montrera le caractère social et culturel
des processus de construction de la personnalité et de
l'identité de l'individu conduisant à la naturalisation
des perceptions, comportements et modes de pensée. Il s'agira,
en mêlant perspectives théoriques et descriptions
factuelles, de montrer que la socialisation est un processus
permanent d'ajustement entre la reproduction des pratiques et des
jugements et le réagencement, le détournement,
l'adaptation de ces pratiques et de ces jugements dans la
réalité des situations sociales. On insistera ainsi sur
le caractère interactif et évolutif de la socialisation
et sur le fait que la reproduction sociale n'élimine pas les
possibilités de changement. Les connaissances acquises seront
reprises en classe de terminale pour étudier la
mobilité sociale.
La
culture : transmission et construction collective
La
culture, au sens sociologique du terme, permet de comprendre
l'organisation des relations entre les individus. Les questions de
l'unité et de la diversité culturelles au sein d'une
même société, des différenciations
sociales et des cultures de groupe, feront l'objet d'une attention
particulière. On s'interrogera, à l'aide d'exemples,
sur la part respective de l'héritage et de l'acculturation
dans la culture d'une société
2.3 L'organisation politique (durée indicative : 3 semaines)
L'objectif
de cette troisième sous-partie est d'évoquer une autre
forme de lien qui unit les hommes en société : le lien
politique. Elle devra souligner l'importance de ce lien et fournir
les éléments indispensables pour aborder le programme
de la classe terminale. On abordera le rôle particulier du
politique, les différents niveaux de pouvoir, pour aboutir
à une réflexion sur la citoyenneté.
État
de droit
On
pourra partir d'une réflexion autour du pouvoir (qui ?, au nom
de qui ?) pour poser la question de sa légitimité, des
procédures adoptées et du cadre de
référence. La question de la définition de
l'État mérite d'être particulièrement
travaillée, pour délimiter ses contours et le
distinguer de la nation.
Niveaux
de pouvoir
L'objectif
est de faire réfléchir les élèves au fait
que les niveaux d'exercice du pouvoir se sont diversifiés,
au-delà de l'État-nation, avec la création des
régions et l'instauration de l'Union européenne.
À partir de quelques exemples, il s'agit de montrer que les
décisions peuvent être prises à différents
niveaux, ce qui permettra d'introduire la notion de
subsidiarité.
Citoyenneté
Il
convient de faire réfléchir les élèves
à la notion de citoyenneté en montrant que celle-ci
fonde un contrat social qui repose sur la représentation mais
aussi la participation des citoyens.
Le
lien avec l'enseignement obligatoire au choix de SES de la classe de
première sera envisagé en fonction des situations
d'enseignement. Si la classe suit en grande majorité ou en
totalité cet enseignement, l'essentiel de la sous-partie sur
le lien politique pourra être traitée dans ce cadre. Si
une minorité d'élèves seulement a choisi cet
enseignement, le professeur pourra solliciter plus
particulièrement leur activité pour construire des
situations d'apprentissage adéquates.
Enfin,
l'ECJS en classe de première s'appuie sur les disciplines
existantes, mais ne se substitue pas à elles. Les
élèves devraient utiliser avec profit les connaissances
acquises dans cette partie du cours pour construire des
argumentations pertinentes, dans le cadre des débats qu'ils
auront à mener en ECJS, ce qui conduira à renforcer
leurs apprentissages.
3
La régulation économique et sociale
3.1
La coordination par le marché (durée indicative : 6
semaines)
On
évitera de commencer par une présentation trop
abstraite de la notion de marché ; dans la mesure du possible,
l'étude sera illustrée par des exemples. Le
marché ne sera pas réduit à sa dimension
économique, ses autres dimensions seront mises en
évidence.
Marché
et société
L'institutionnalisation du marché
On
montrera que le marché ne fonctionne pas (et n'a jamais
fonctionné) sans règles de droit, qu'il suppose
l'existence d'un certain nombre d'institutions (organisations
professionnelles, tribunaux de commerce...) et le
développement de nouveaux droits (droit de la concurrence et
de la consommation). La participation au marché requiert des
comportements adaptés : des exemples pris dans l'histoire et
dans l'actualité permettront de montrer que les formes de
socialisation du marché sont indispensables à son
fonctionnement.
Rapports marchands et ordre social
Il
s'agira surtout de montrer que, s'ils structurent notre
société et s'étendent aujourd'hui à des
domaines nouveaux, les rapports marchands ne sont pas les seuls et ne
sont pas toujours les plus importants ; on peut repérer
d'autres formes de relations sociales dans le temps et dans l'espace.
On pourra, par exemple dans le cadre des études d'entreprises,
montrer la différence entre lien marchand (entre entreprises)
et lien de subordination (au sein de l'entreprise) ou encore
s'interroger sur la permanence du don, sous des formes diverses, dans
les sociétés occidentales contemporaines.
Les
mécanismes du marché
Formation de l'offre, de la demande et du prix d'équilibre sur
un marché
On
s'attachera à mettre en évidence les
déterminants des comportements des agents, offreurs et
demandeurs, puis on procédera à la construction de
courbes d'offre et de demande et à l'analyse de la formation
de l'équilibre sur un marché de type concurrentiel : la
représentation et l'analyse graphiques seront
privilégiées. La modification des conditions d'offre ou
de demande permettra de montrer comment s'ajustent, dans le temps,
prix et quantités d'équilibre.
Rôle des marchés et régulation concurrentielle
L'objectif
est de permettre aux élèves de comprendre le rôle
et la nature de la concurrence et la fonction des marchés.
L'analyse du caractère informatif des prix comme indicateur de
tension et révélateur des préférences
pourra conduire à examiner des cas de pénurie et de
surproduction. Au-delà de la production d'informations, on
pourra mettre en évidence le rôle que jouent les
marchés dans l'allocation de ressources rares.
La pluralité des situations de marchés
L'objectif
est de présenter quelques situations de marché,
marchés de grand nombre, marchés de petit nombre, en
décrivant les causes de leur émergence et leurs effets
pour les offreurs et les demandeurs, notamment en termes de pouvoir
de marché. Sans entrer dans des développements formels
inutiles, il sera fait référence à l'impact de
la forme des coûts fixes et des caractéristiques de la
demande sur la structure des marchés.
L'entreprise
et les marchés
Les stratégies des entreprises
On
cherchera à faire comprendre pourquoi et comment une
entreprise met en uvre des stratégies de concentration
horizontale, d'intégration verticale, de coopération,
d'alliances ou des stratégies de protection des marchés
(barrières à l'entrée, prix prédateurs).
On précisera l'importance des barrières légales
à l'entrée (brevets, droits d'auteur...).
L'accent
sera mis sur le souci de maîtrise de l'incertitude par
l'entreprise et, brièvement, sur les enjeux de l'innovation.
L'environnement
local pourra servir de référence. On pourra aussi
s'appuyer sur des exemples pris dans l'actualité, qui se
prêtent bien à la recherche documentaire, y compris sur
l'Internet, à l'utilisation de la presse et aux visites
d'entreprises.
Le contrôle de la concurrence
On
s'attachera à montrer la nécessité de
règles et d'interventions d'autorités judiciaires ou de
réglementation dont le but est d'éviter ou de
sanctionner les comportements abusifs ou mettant en cause la
sécurité. L'extension des domaines du droit
économique et de la concurrence ne sera pas envisagée
en tant que telle mais seulement à titre illustratif, sur la
base de quelques exemples récents (sécurité
alimentaire, procès "Microsoft").
Les
limites du marché
On
s'attachera ici, en forme de conclusion et dans la perspective de
faire le lien avec ce qui suit, à mettre en évidence
l'ambivalence du marché. On fera prendre conscience aux
élèves que le marché ne peut exister sans
règles encadrant les comportements des co-échangistes
et sanctionnant le non-respect des obligations contractuelles. On
montrera, en outre, que le marché peut être
défaillant soit parce qu'il ne permet pas la production de
certains biens ou services, soit parce qu'il suscite une
amplification des déséquilibres, source de creusement
des inégalités et d'exclusion. En bref, il s'agira de
montrer (en continuité avec ce qui a été vu
à propos de l'organisation politique) qu'il n'y a pas
d'économie de marché sans règles
juridiques.
3.2
L'action des pouvoirs publics (durée indicative : 6 semaines)
Dans
les économies ouvertes, les formes de la régulation et
les modalités de l'intervention des pouvoirs publics se
transforment. Au niveau national s'ajoutent les niveaux infra et
supranationaux, notamment européen. On proposera ici une
première analyse de ces interventions, en insistant surtout
sur les enjeux des politiques publiques. Ces questions seront
développées par la suite dans le programme de la classe
terminale.
Les
fondements de l'intervention des pouvoirs publics : allocation,
redistribution, régulation, réglementation
Il
s'agit d'amener les élèves à
réfléchir sur les différents objectifs que
peuvent poursuivre les pouvoirs publics en matière de
politiques économiques et sociales.
Leur
intervention peut trouver des justifications économiques dans
les différentes défaillances du marché
(externalités, biens et services collectifs) .
De
plus, elle peut avoir un fondement politique et social : la recherche
de la justice sociale. Cet aspect sera évoqué sous
l'angle de l'égalité, mais aussi de
l'équité. Il ne sera pas traité de façon
théorique, mais on pourra, par exemple, retenir les cas de la
progressivité de l'impôt et des politiques de
discrimination positive. En ce qui concerne la redistribution, il ne
s'agira pas de dresser une liste de toutes les formes que peuvent
prendre les politiques de redistribution mais de s'interroger sur
l'objectif poursuivi. La protection sociale sera envisagée
à partir du débat entre logique d'assurance et logique
d'assistance.
Les
moyens d'action des pouvoirs publics
Cette
étude familiarisera les élèves avec des notions
et des logiques indispensables pour aborder le programme de la classe
terminale où les politiques économiques seront
étudiées. Sans viser à l'exhaustivité, on
conduira les élèves à réfléchir
aux critères qui président à des choix
politiques révélateurs de choix de
société.
On
privilégiera l'étude du budget en étudiant les
conséquences des choix effectués en termes
d'efficacité économique et/ou de justice sociale. Il
n'est pas souhaitable que cette étude donne lieu à des
développements techniques.
Les
choix qui s'offrent aux pouvoirs publics en matière de
réglementation/déréglementation et
d'incitations, ainsi que les conséquences économiques
et sociales qui peuvent en résulter (par exemple, s'agissant
de la pollution : normes, taxes ou marché des droits à
polluer) seront présentés brièvement. La notion
de service public sera introduite à partir d'un cas
(téléphone ou rail par exemple).
Les
limites de l'intervention des pouvoirs publics
On
montrera que l'action des pouvoirs publics s'inscrit dans des
contextes marqués par l'existence de contraintes, notamment
une contrainte de financement (endettement,
prélèvements obligatoires) et une contrainte
extérieure, impliquant des choix qui les prennent en
considération et qui constituent aussi un moyen de les
déplacer.
L'organisation
des pouvoirs publics et son efficacité
Brièvement,
dans une perspective historique, on montrera l'extension des missions
assumées par l'État. Cela permettra d'expliquer
pourquoi il constitue aujourd'hui, avec ses rouages administratifs,
un ensemble complexe de "sous-systèmes", chacun de ces
sous-systèmes ayant une autonomie partielle et sa propre
logique. On pourra, alors, préciser pourquoi, comme tout
acteur, l'État se trouve confronté à des
problèmes d'efficacité et d'incitation dans l'exercice
de ses missions spécifiques et dans ses relations avec les
autres agents, problèmes qui peuvent entraîner des
défaillances dans la réalisation de ses objectifs. Les
questions au centre des débats sur la réforme de
l'État pourront servir d'exemples. En bref, il s'agira de
montrer qu'il n'y a pas de fonctionnement efficace de l'État
sans mécanisme incitatif approprié.
3.3
Régulation et cohésion sociale (durée indicative
: 4 semaines)
Il
s'agira de montrer qu'il existe un ensemble de processus par lesquels
la société, ou les groupes sociaux qui la composent,
régulent les activités des individus, permettant
l'entretien du lien social. On veillera à ne pas
négliger la mise en évidence du rôle des acteurs
eux-mêmes dans cette construction.
Contrôle
social : normes et interactions
Construction des normes
En
prenant appui sur l'étude des processus de socialisation, on
montrera comment les conduites des individus sont orientées
par un ensemble normatif qui s'articule avec un système de
valeurs de cohérence variable. On remarquera l'existence d'une
transformation, voire de l'émergence de normes, dans un
processus de changement souvent marqué par les conflits, et
qui peut revêtir une dimension politique.
À
partir de quelques exemples relatifs à la famille, au travail
et aux relations professionnelles, on fera observer que les normes
juridiques traduisent ou réfléchissent les normes
sociales.
Conformité et déviance
On
s'interrogera sur la compatibilité et les tensions entre
l'acceptation des cadres inhérents à l'interaction
sociale et l'autonomie individuelle. On insistera sur la
complexité du rapport entre normes et déviances ainsi
que sur la diversité des formes et degrés de celle-ci.
On montrera, à partir d'exemples, le caractère
évolutif et controversé des actes
délinquants.
Conclusion
: régulation sociale et conflits (durée indicative : 1
semaine)
Ce
thème permettra de faire le lien avec le changement social en
terminale. À partir d'exemples, on montrera notamment comment
les conflits peuvent acquérir la dimension de mouvements
sociaux en remettant en jeu des éléments du
système normatif (pacte civil de solidarité (PACS),
réduction du temps de travail...) et participer à la
régulation sociale.
- SUGGESTIONS COMPLÉMENTAIRES
Savoir-faire
applicables à des données quantitatives
L'enseignement
des sciences économiques et sociales en classe de
première devrait être l'occasion de maîtriser les
savoir-faire suivants, ce qui implique à la fois calcul et
lecture (c'est-à-dire interprétation) des
résultats. Les calculs ne sont jamais demandés pour
eux-mêmes, mais pour exploiter des documents statistiques
travaillés en classe.
-
Calculs de proportion et de pourcentages de
répartition.
-
Moyenne arithmétique simple et pondérée,
médiane.
-
Lecture de représentations graphiques : diagrammes de
répartition, représentation des séries
chronologiques.
-
Mesures de variation : coefficient multiplicateur, taux de variation,
indice simple.
-
Lecture de tableaux à double entrée.
-
Évolution en valeur / en volume.
-
Notion d'élasticité comme rapport d'accroissement
relatif.
-
Coût moyen, coût marginal (résolution
graphique).